Jelac-à-coeur-ouvert Jelac

Jelac, à coeur ouvert

Quand on est passionné, on se met à rayonner. Exactement comme moi, la créatrice de Jelac, lorsque je confectionne mes petites pépites pour vous.

Mais ça n'a pas toujours été ainsi.. 

 

J'ai d'abord commencé ma jeune carrière en Gestion de Patrimoine après 5 années d'études entre Grenoble et Lyon. Par la suite, je suis partie travailler sur Paris pendant un peu plus de 2 ans dans un établissement bancaire, puis à mon retour, à Lyon, pendant 1 an dans un grand cabinet de conseil.. 

Le truc, c'est que tout ça c'était logique.

Il fallait faire de belles études, longues, difficiles, décrocher un diplôme reconnu dans mon domaine et rejoindre de grands groupes pour avoir le meilleur CV possible.  

Et j'ai commencé par changer de ville. Quasiment tous les ans, ou tous les deux ans grand maximum. J'ai toujours eu soif d'en savoir davantage, de connaître toujours plus de monde, de vivre à mille à l'heure sans jamais m'arrêter.

Pour vous illustrer ça, un soir, autour d'un verre, un ami propose que l'on s'inscrive au semi-marathon de Paris dans moins de 3 mois. Sans entraînement bien sûr. Sans jamais avoir couru de sa vie. Sans grande surprise, la première personne à avoir accepté un challenge comme celui-ci c'était moi. Bon et fort heureusement, tout s'est bien passé (et heureusement qu'il n'a pas proposé un marathon vous me direz). 

Il a toujours fallu que je découvre de nouveaux endroits, toutes les semaines, voire tous les jours quand je le pouvais. J'avais une liste très précise des choses que je voulais faire et voir. J'ai toujours eu cette impression que plus j'en voyais, moins je pourrais avoir de regrets. Je n'avais pas besoin de beaucoup dormir puisque je devais toujours optimiser mes journées, jamais être seule, toujours tester de nouvelles activités.. 

Ma vie c'était ça, agir sans réfléchir, au gré de mes envies et de mes idées. 

Et puis là, c'est le drame. 

Début 2024, mon corps a décidé de ne plus accepter cette vie. Cette vie que je m'étais créée sans jamais m'écouter. Sans jamais prendre soin de moi. 

Je ne rayonnais plus. Je n'étais plus alignée avec ce que je faisais, ni avec mon métier. 

J'ai dû quitter en urgence mon emploi, j'étais bien trop mal pour continuer. Tout s'effondrait. Toute la vie que j'avais mis des années à créer s'effondrait. 

J'étais incapable de changer ça. Je n'avais plus la force de dire oui à tout, d'agir sans réfléchir, de suivre mes idées dès qu'elles pointaient le bout de leur nez. Mais qu'est-ce qui se passait ? 

J'étais juste Léa, une fille mal. Incapable de faire autre chose que d'être mal. Et j'avais honte. Honte de ne plus être celle qu'on décrivait comme toujours de bonne humeur, toujours prête à relever n'importe quel défi. Toujours à fond dans tout. J'étais aussi déçue, déçue de moi, de mes capacités. Déçue d'avoir dû arrêter un emploi que j'étais si fière d'avoir décroché. Et puis se rendre compte qu'on est mal et être incapable de réaliser des choses simples qui auparavant nous semblaient si évidentes, et bien ça, ça a été très dur. 

Et c'est à ce moment très précis que j'ai compris qu'il fallait que ma vie change. J'ai pris conscience que je ne m'étais jamais réellement écouté. Que je faisais les choses pour les autres et non pas pour moi. Que mon amour-propre était en train d'être grignoté à petit feu.

Mais par commencer quand on doit prendre soin de soi et qu'on ne l'a jamais fait ? Est-ce que j'irai mieux après tout ça ? Et dans le fond, qui est la "vraie" Léa ? 

Heureusement, j'ai eu beaucoup de chances. J'ai été entouré par tous mes proches. Beaucoup n'ont pas été étonnés d'ailleurs de tout ça, "ils s'y attendaient" selon certains. 

La solution était claire, il fallait que je me tourne vers quelque chose qui me faisait du bien. Qui m'animait, qui me plaisait vraiment, que je n'avais pas besoin de faire parce que ça rendait "bien". 

Il fallait que je trouve ce quelque chose qui me mettait dans un état de flow.

Vous connaissez l'état de flow ? C'est cet état vous êtes tellement concentré et investi dans le moment présent que vous glissez sur le temps ? 

Et bien au plus profond de moi, je sentais ce que je devais faire.

Je le connaissais déjà parfaitement mon état de flow : c'est la création. Et ça l'a toujours été. Déjà toute petite, j'adorais créer, construire, dessiner, faire des activités qui me demandaient de la patience et de la précision. Je pouvais passer des heures à regarder mon père bricoler et à lui poser des questions sur les outils ou encore ses techniques.

En 3ème, j'ai même fait un stage dans une bijouterie ! Parce que oui, j'étais déjà passionnée par ces petites merveilles faites à la main, si belles et élégantes. Si brillantes. Je n'avais jamais été si subjuguée par de si petits gestes.

Vous vous rendez compte ? C'était peut-être sous mon nez depuis tout ce temps finalement ? 

 

Après plusieurs mois difficiles, à tout remettre en question et à penser que j'avais peut-être tout gâché, j'ai enfin réussi à me demander si ce tsunami géant ne tombait finalement pas à pic ? 

 

Et c'est à partir de ce moment-là que tout a changé. J'ai décidé de prendre les choses en main : je ne voulais plus être mal. Je voulais redevenir cette Léa qui a un objectif : se faire de nouveau confiance et réussir. 

 

Et puis finalement c'était positif, je me suis retrouvé avec du temps et le besoin de faire quelque chose qui me faisait du bien.

Alors c'était parti. Dans quoi je me lance cette fois ?

 

J'ai toujours pensé que le destin était bien fait. Vous savez, la sensation que ce qui nous arrive a un sens et que ce n'est pas juste dû au hasard ?

Et bien ça m'est arrivé.

Un soir, je traînais sur Google, le truc qui ne m'arrive absolument jamais. Et allez savoir pourquoi, je suis tombée sur une formation en ligne qui proposait d'apprendre toutes les bases de la bijouterie. J'ai décortiqué le site dans tous les sens, lu tous les articles.. j'ai beaucoup apprécié le fait que la prof était une autodidacte, une ancienne journaliste qui s'était perdue dans son métier.

Et vous vous en doutez, mais ça m'a tout de suite touché. Parce que je me suis tout de suite identifié à elle. 

Elle expliquait comment, en partant de rien, on pouvait apprendre de nouvelles choses. Et j'ai trouvé ça beau. 

Et puis cette découverte tombait bien, c'était juste avant Noël. Je n'avais pas trop d'idées de cadeaux. J'ai demandé à ma famille si ça leur irait de se rassembler pour m'offrir cette formation. Ils ont dit oui, j'ai eu les fonds pour me payer cette formation.

Alors coup de chance ou coup du destin ? 

Et c'est comme ça que début 2024, avec mon temps et mon envie de me reconstruire, j'ai décidé de m'occuper en lançant ces vidéos de formation.

Et me voilà, seulement 3 mois plus tard, une formation pour apprendre les bases de la bijouterie dévorée, un petit atelier installé dans mon 45m2 annécien et le matériel minimum pour me lancer, en train de créer Jelac en Mai 2024. 

 

Ce n'est que le début, mais en seulement quelques mois, je ne me suis jamais sentie autant bien et en phase avec moi même et avec ce que j'aime faire.

Et vous savez quoi ? Je rayonne enfin. 

L'année 2024 est une année décisive pour moi. C'est l'année ou j'ai compris qu'il fallait s'écouter et faire ce qui nous anime. 

Et je suis fière de pouvoir dire que je sais enfin ce que je veux faire de ma vie : créer de mes mains et transmettre avec mon coeur ! 

Merci de m'avoir lu ! 

A bientôt ! 

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